De la Guerre froide jusqu’à nos jours, les systèmes de commandement, contrôle et communications nucléaires (NC3) ont souvent fait l’objet d’analyses portant sur leur vulnérabilité à une attaque adverse et les risques d’escalade nucléaire qui en découleraient. La tendance à l’imbrication des capacités conventionnelles et nucléaires, la mise au point de technologies émergentes, et les stratégies de désinformation renouvellent d’anciens enjeux stratégiques au regard de l’architecture NC3. À partir d’une doctrine de dissuasion existentielle, la posture nucléaire française repose sur la crédibilité des forces militaires, sous le contrôle affirmé du chef de l’État. Compte tenu des menaces contemporaines et du retour de la compétition stratégique entre les grandes puissances, la résilience des systèmes NC3 s’avère essentielle afin d’assurer la crédibilité et la pérennité de la dissuasion française. Enfin, l’intégration des risques d’escalade dans le cadre des discussions portant sur l’évolution des systèmes NC3 pourrait contribuer à renforcer la posture de dissuasion française et atténuer, ainsi, les risques d’un conflit nucléaire.
Les systèmes de commandement, contrôle et communications nucléaires (NC3) et la réduction des risques stratégiques. Quels enjeux pour la France ?
Résumé
A propos de l'auteur
Douglas de Quadros Rocha est chercheur doctorant dans l’Axe stratégie du laboratoire Magellan (EA 3713, IAE, Lyon III) et responsable du pôle d’Études nucléaires à l’Institut d’études de stratégie et de défense (IESD, Faculté de droit, Lyon III). Il est doctorant en science politique à l’Université Jean Moulin Lyon-III où il rédige une thèse portant sur la stratégie de dissuasion et de maîtrise des armements nucléaires de la France. Ses recherches portent sur les enjeux nucléaires (dissuasion, non-prolifération, maîtrise des armements et désarmement), la doctrine de dissuasion française et la réduction de risques stratégiques.
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Analyse techno-capacitaire
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